1. |
C'était comme si
05:45
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C était comme si c'était beau et mortellement aride,
Avec le corps accroché à la dérive.
Et puis la nuit tout se révèle
Et puis la nuit tu te révèles
C'était si bien pensé c'était si bien voulu,
Qu'on aurait pu crier qu'on aurait pu crever,
Avec le point levé et le sourire aux lèvres,
Avec le cœur en pleurs et l’imagination.
C'était comme des mots sur une page vide,
A rêver qu'ça commence à rêver qu'ça finisse,
La mitraillette aux lèvres et la tête en coton,
A croire maintenant écrire et penser.
C'était comme si on s'accrochait avec la lune en fond,
On sait jamais pourquoi, on sait jamais comment,
Et le pierrot qui hurle assis au coin de la rue,
Qu'on lui rende ses rêves, qu'on lui rende ses rêves.
C'était écrit en fond sur un mur en papier,
De caresser l'image du monde qui fait trêve,
Avec les mains cassées de se fermer les poings
le cri dans le fond d'la gorge qui ne veut pas sortir
On aurait pu mouiller nos langues desséchées,
et puis se révolter contre un état de fait
On aurait pu toucher nos rêves éthérés
Et puis laisser tomber notre corps fatigué.'
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2. |
Night and Day
04:18
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L'écran ouvert sur les nouvelles
Avec les yeux qui s'font la belle
Night and day
Le sang qui bout à perdre haleine
Et moi je sème et toi tu saignes
Night and day
La gueule ouverte, la tête en vrac
Mais comme y'a tout qui se détraque
Night and day
La peau fripée la peau froissée
Night and day
Couché debout sans avancer
Ya l'temps qui passe ya l'temps qui passe
L'costard taillé grand couturier
Les bras liés les bras cassés
Night and day
j'suis apeuré, moi chui bléssé
Par les années sans exister
Night and day
Un horizon sans oraisons
Le ventre plein de soumissions
Night and day
Un avenir sans oppression
La bouche pleine de passions
Night and day
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3. |
J'aimerai
05:08
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J'aimerai pouvoir gueuler mes palpitations
Sans retenir l'étrange de l'illusion,
J'aimerai pouvoir sortir mes émotions
Sans parler de toi de moi de nous.
J'aimerai pouvoir sortir le sens des mots
Sans avoir à crever sous les ragots
J'aimerai pouvoir pousser ma rébellion
Sans avoir a gueuler comme un con.
Pour les points liés que tu brandis en vain,
Pour ta bouche qui pend aux lèvres de l'amour
Pour ce tapis volant que tu prends sans voiles,
Pour les regards froissés que tu croises en fer,
Pour cette faim de loup qui te fait rugir
Pour la toile cirée que tu tires enfin,
Pour la page tournée que tu croques à pleines dents,
Pour les illusions rares que tu berces lentement.
Pour un amour blessé ou tu caresses l'enfant,
Pour la main gantée quand on broie du noir,
Pour ta peau stressée à la chair de poule
Pour les murs encastrés à la lisière du cœur
Pour l'horloge du temps qui te dépasses
Pour l'horloge du temps qui te dépasses.
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4. |
Spleen 76
05:13
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J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
Un gros meuble à tiroirs encombré de bilans,
De vers, de billets doux, de procès, de romances,
Avec de lourds cheveux roulés dans des quittances,
Cache moins de secrets que mon triste cerveau.
C'est une pyramide, un immense caveau,
Qui contient plus de morts que la fosse commune.
- Je suis un cimetière abhorré de la lune,
Où comme des remords se traînent de longs vers
Qui s'acharnent toujours sur mes morts les plus chers.
Je suis un vieux boudoir plein de roses fanées,
Où gît tout un fouillis de modes surannées,
Où les pastels plaintifs et les pâles Boucher
Seuls, respirent l'odeur d'un flacon débouché.
Rien n'égale en longueur les boiteuses journées,
Quand sous les lourds flocons des neigeuses années
L'ennui, fruit de la morne incuriosité
Prend les proportions de l'immortalité.
- Désormais tu n'es plus, ô matière vivante!
Qu'un granit entouré d'une vague épouvante,
Assoupi dans le fond d'un Sahara brumeux
Un vieux sphinx ignoré du monde insoucieux,
Oublié sur la carte, et dont l'humeur farouche
Ne chante qu'aux rayons du soleil qui se couche
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5. |
Ici
05:00
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Il y avait l'ombre d'un regard,
Qui s'embrasait au fond le soir
Une plaie qui s'ouvre dans le noir,
Une voix qui hurle...
Il y avait là dans le miroir,
Comme un dédale de désespoir,
Une poupée rongée de cauchemars,
Une voix qui hurle...
Il y avait blotti sans se voir,
Comme un sourire un étendard,
Une pluie cachée sous le mitard,
Une voix qui hurle...
Il y avait écrasé d'espoir
Comme ton reflet sans le savoir
Une main gantée sous le fard,
Une voix qui hurle, c'est trop tard,
ici, ici s'arracher dans le noir,
ici, ici s’asphyxier dans le noir,
ici, ici s'étaler dans le noir,
ici, ici se briser dans le noir,
ici, ici s'embraser dans le noir,
ici, ici s'oublier dans le noir,
ici, ici se rentrer dans le noir,
ici, ici se toucher dans le noir.
Les bras ballants, la tête en vrac,
Les idées noires de ces chagrins,
Qu'on blesse en un seul coup de hache
Les cils courbés, les cils courbés,
On se remonte par les yeux,
On s’imagine être en feu,
Et si demain ça se termine
T'iras crier qu'ca te lamine,
Par ces silences étouffés au loin, au loin.
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6. |
Coeur de marionnette
05:02
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Le long des murs se courbent tes entrailles, elles caressent tes rêves et les inondent
Loin dans le silence de ta langue s'abreuvent les paroles dont tu te meurt.
Imagine ta peau qui te traverse et crève les yeux des branches mortes celles qui courbent le temps celles qui ourlent le temps.
Amour blessé, amour choyé, j'ai comme un cœur de marionnette.
Le long de ta peau se calcinent les idées, elles se fanent dans l'oeuf et meurent de faim.
Tape aux carreaux des étoiles elles répondent toujours. Comme demain se meurt le temps j'imagine que je te perd et j'en crève car demain,
C'est la faim.
Amour blessé, amour choyé, j'ai comme un cœur de marionnette.
Lied de chair et sensation forte, comme au premier temps de recul je m'importe dans la logique, logiciel parfumé et ciel de cendre
Je t'engendre comme un soleil sans voix, comme une pluie sans partage, je coule.
Brique collée au col Mao, la tête coincée sous les fagots,
Tu râles enfin sous l’échafaud
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7. |
La mer
03:43
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La mer en fond comme un tableau
Et ton regard qui ne change pas,
Balayé de son sourire limpide,
Tu portes le deuil de son reflet sur ton corps.
Et quand elle mange les étoiles,
De son corps tendre et velouté,
Tu la regardes les pupilles mortes,
Et elle se donne poitrail ouvert
La lune rêve de ton sexe
Quand elle s'accouple par la lumière
Quand elle se pose sur tes vagues,
Elle t'habille d'illusions.
Quand elle pleure son écume
Sur les bords lisses de ton crâne,
Tu la refoule au plus profond,
Parce qu'elle appelle a la beauté
Le soir déverse sa froideur,
Il engourdit cette musique,
qu'on entendait si bien souvent,
Avant que meurent les souvenirs.
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8. |
Il fallait que
03:14
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Il fallait que ça brise, le long des roches,
Toutes ces idées que l'on avale comme un refuge
Arraché le long de nos sanglots,
Nous nous immolerons le lendemain du printemps,
Comme cette histoire qui se raconte elle-même,
Comme un vieux film qui se ressasse sans fin,
Nous voyagerons au confins de l'idéale soumission
Révélé au vent soudain, il meurt le cri,
Le cri des révoltés.
Assoiffé dans le salpêtre.
La voix se rauque, elle s'étouffe ainsi que corps.
Il fallait que ça déchire, dans tous ces murs
Dans le soudain désistement, s’étiole une peur,
Minuscule peur du temps, minuscule peur de toi
On se dessine dans la peur, on se réveille à l'arrivée
On se révèle face à toi.
Sur les bords lisses de nos crânes
Le dernier jour d'un condamné,
L’illusion vague de liberté
Que l'on ne peut que rejeter.
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9. |
Renverser
02:52
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D'aussi loin que s'installe son cri
Elle perfore les temps installés,
Magique nuit qui emporte nos rêves,
Magique nuit qui prélève nos cœurs,
D'un sensible réveil écœuré,
On se caresse jusqu'à mourir,
On se révèle à notre étoile
D'un sensible réveil écœuré.
Et puis ça se finit comme un rien,
Et puis on l’appelle pour qu'elle revienne,
Cette conscience du firmament,
Cette envie que ça nous délivre
Demain, demain, nous irons voir l'espoir,
Nous commanderons au vent qu'il vente,
Nous étudierons l'école des mains
Pour faire de demain un cri.
Quand on s'imagine, par delà l'horizon,
Par delà les carreaux délavés
Reste quand même l'humaine envie de vivre.
Au réveil absurde des conscience qui n'ont plus
rien à perdre à crier qu'elles existent,
Il est grand temps demain,
D'aller souiller le ciel pour renverser le temps.
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10. |
Décors en bataille
06:40
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Des cordes en pagaille, décors en bataille,
On s'rentre dedans comme si tout baille,
Et puis j'coupe court, et puis j coupe court !
Sans qu'ca s’avale sans qu'ca t'avales
Silencieusement replié sur toi même
que là-bas, c'est la mitraille qui déraille
Et l'train qui passe sans sourciller d'un trait malin
tiens ! C'est bien !! c'est bien ouais, c'est bien ouais !
J'crois qu'on s’oublie j'crois qu'on oublie tout,
Même ce passé qui défaille et qui t'railles
Loin des rails de ce train qui trace sa route
C'est la déroute, c'est la déroute !
Quand, ravagé par des années creusées,
Les mains boueuses de ce sang passé à s'ronger les vers,
On tourne les yeux vers l'avenir,
Les voix se brisent et cassent
Sans paroles aucune,
Sans un seul bras mécanique articulés de mots d'amour et de caresses
J'en passe des vertes et des pas mûres,
Des yeux qui s'roulent sous les cils,
Et qui appellent, dans un cri rauque et retenu,
Liberté, liberté chérie.
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11. |
Vide de sens
08:28
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C'est là,
Sans l'ombre d'un sourire,
Déchirant ta poitrine béante, tu crispe comme toujours, le brouillon de ton visage.
Et tu parles oui tu parles, sans sens et sans réveil, sans lumière, et sans la moindre petite goutte de feu.
Tu rouilles mon vieux tu rouilles et dans l'espace tu t'empourpres, ça sens le sale et la poussière et le vent chante dans cet univers creux les restes de tes tripes.
Comme attaché à ton sommeil tu voyages dans les profondeurs abyssales de l'oubli, ton amour se meurt et ronge ton frein, il libère cette acide et étrange rage qui manifeste son corps dans un recoin de ton œil malade et sans voix, Ça parle !! ça parle avec les dents, ça se meurt Monsieur.
Avec la rage de ta gorge, j’imagine comme un nouveau temps, une nouvelle voix, un nouveau vacarme,
Et dans le crissement infime, pied et main liés tu coules et croûle sous le fardeau d'immonde.
Étalé là comme un ver naissant, tu bouffes des siècles de vide et sans savoir pourquoi.
Étalé là comme un ver naissant je bouffe des siècles d'immondices, des tonnes et des tonnes de blabla
Étalé là comme un ver naissant tu bouffes des siècles d'immondices, des tonnes et des tonnes de blabla.
Assis à demi, les mains cassées, la porte s'ouvre et sans sommeil tu bouges.
Comme caressé par une bouche tendre et dure
« La géante » quoi ?! Mais que dit- il ?
Vide de sens et ça sent l’essence,
vide de sens et ça sens l’essence.
Elle avait les yeux de la liberté, elle se drapait dans des voix âcres et ravalées, comme à demi rongées par les vers de l'écriture.
Humain, entre les murs se sont courbés les monstres de ton cœur, il te traversent les yeux comme en reflet et si, brisé par ces doigts tendres tu te replies dans l’amertume et si, choyé de ces paroles tu te refoules enfin, l'autre, celui de ta gorge, celui qui crie le soir dans ton cerveau.
Celui-là même qui, assoupi dans les méandres de tes nuits caresse l'ombre de tes pires cauchemars,
L'autre et son ombre sont ton devenir.
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iaross Montpellier, France
Cordes frottées, pincées, machines et synthés,
iAROSS est un trio qui mélange chanson, rock et
jazz.
Du texte à la musique, la poésie y tient une place de choix,
Laissant une grande place à l’imagination et aux sensations.
Chant libre et rock, musiques douces ou révoltées,
Les chansons de iAROSS sont l’exutoire de curieux ancrés dans notre époque, qui frappent à coups de guitares saturées
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